7.2.07

Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip...

le procès des caricatures de Charlie Hebdo commence aujourd'hui...










je note que pour ne pas envenimer (on va dire ça comme ça) les choses les sites ont
bien cadré l'image de la couv de Charlie, on ne voit pas l'image incriminée...


"Les responsables de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, poursuivi à partir de mercredi pour avoir publié il y a un an trois dessins mettant en scène le prophète Mahomet, ont dénoncé mardi un "procès médiéval".

S'interrogeant sur le rôle des autorités françaises, ils se sont dit rassurés de voir que François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste et François Bayrou, candidat de l'UDF, avaient accepté de témoigner devant le tribunal correctionnel.

Philippe Val, le directeur de publication de l'hebdomadaire, a expliqué que les dessins mis en cause n'avaient pas pour objectif "d'attaquer les musulmans" mais "d'attaquer les terroristes".

"Si on n'a plus le droit de faire la satire de l'idéologie terroriste, qu'est-ce qu'il restera au simple citoyen pour se défendre s'il n'a même plus le rire pour vaincre ses peurs", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse. "Ce procès est un procès médiéval."

L'Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui avec la Grande mosquée de Paris, notamment, est à l'origine des poursuites a estimé pour sa part que la liberté d'expression invoquée par l'hebdomadaire ne pouvait "servir de paravent" à la "violence" de ses attaques.

"En tant que musulmans, nous avons été et sommes toujours profondément outrés par l'attitude violente, et assumée comme telle, consistant à dénigrer les symboles de notre foi", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le procès pour "injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion" vise l'hebdomadaire satirique et Philippe Val.

"UN RETOUR EN ARRIERE"

Ce dernier est en théorie passible de six mois de prison et de 22.500 euros d'amende, mais en cas de culpabilité, la jurisprudence limite en général les peines à des amendes.

Se présentant en porte-drapeau de la liberté d'expression, le périodique avait repris en février 2006 certaines des caricatures de Mahomet publiées initialement en septembre 2005 dans un journal danois. Mais il est également poursuivi pour un dessin réalisé par l'un de ses collaborateurs.

Il s'agissait du point de vue de Charlie Hebdo de répliquer à la vague de manifestations violentes et au boycott des produits industriels danois, provoqués dans le monde musulman par des religieux qui jugeaient les dessins danois blasphématoires ou racistes.

L'initiative de Charlie Hebdo avait suscité une critique du président Chirac qui avait condamné une "provocation manifeste" susceptible à ses yeux "d'attiser dangereusement les passions".

Philippe Val a laissé entendre mardi que Jacques Chirac avait encouragé les plaignants à porter plainte "pour des raisons politiques", dont il réserve les explications au tribunal.

"Le fait que l'avocat du président de la République (Me Francis Szpiner) les défende, ça a un sens", a-t-il dit, ajoutant que l'on avait bousculé l'agenda judiciaire afin que ce procès ait lieu avant l'élection présidentielle.

Soulignant que le quotidien France Soir, qui avait publié les mêmes dessins, n'était pas attaqué, Caroline Fourest, une collaboratrice du journal, a estimé que la Mosquée de Paris s'était "sentie obligée de faire de la surenchère" en raison de ses difficultés au sein du Conseil français du culte musulman.

Fleming Rose, rédacteur en chef des pages culture du Jyllands-Posten, le journal danois qui a suscité une vague de colère dans le monde musulman en publiant les dessins de Mahomet, a également accepté de témoigner pour Charlie Hebdo.

"Je n'ose imaginer les conséquences, non seulement en France, au Danemark ou en Europe, si Charlie Hebdo perdait le procès", a-t-il dit lors de la conférence de presse. "Ce serait un retour en arrière de plusieurs décennies".

Il a ajouté que ce procès lui rappelait le temps où il était correspondant en Union soviétique. Veut-on revenir à cette époque ?", a-t-il demandé.

Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris et président par ailleurs du Conseil français du culte musulman (CFCM), a récemment expliqué qu'il s'agissait pour lui de lutter contre le racisme et non d'attaquer toute représentation du prophète.

Dans certaines interprétations rigoristes, l'islam prohibe la représentation du prophète et les images seraient donc en elle-mêmes blasphématoires."

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